Patience, repères, calme et sérénité sont vos meilleurs alliés
Un bon sommeil permet de faire face au stress, à l’anxiété et aidera au bon fonctionnement immunitaire.
Les bonnes habitudes de sommeil s’apprennent. Elles ne sont pas innées chez les bébés. Il faut faire confiance à son enfant, en le laissant trouver le sommeil par lui-même.
Pour que nos inquiétudes, nos envies éducatives et nos rythmes de vie ne perturbent pas cet apprentissage, découvrons ensemble quelques conseils et recommandations.
Le sommeil : un temps indispensable
Les temps de sommeil sont des temps nécessaires pour que l’enfant :
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rêve : intense activité cérébrale, développement de l’imaginaire
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mémorise : ancrage des acquisitions de la journée
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récupère : l’enfant recharge ses batteries, c‘est un besoin physiologique fondamental
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grandisse : sécrétion de l’hormone de croissance
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se détende : évacuation des tensions de la journée, corporelles et environnementales
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devienne plus fort : ses systèmes nerveux et immunitaire sont en activité maximale
Observons un bébé dormir dans sa première phase de sommeil (dite agitée) : il donne parfois l’impression d’être éveillé, il bouge, il a les traits du visage qui changent, ses yeux peuvent être en mouvement il peut pleurer également. Il ne faut pas se précipiter. Il faut l’observer, le laisser. Il est en train de structurer son sommeil, il n’est pas réveillé.
Apprendre à gérer son sommeil, savoir s’endormir seul s’apprend. En tant que parents, c’est à vous de décider du moment favorable pour mettre en place un « rituel de coucher ». Pour certains, la mise en place de ce rituel intervient dès le premier mois. Pour d’autres, elle interviendra plus tard.
L’important est d’être à l’aise avec ce choix, car l’autonomie du sommeil implique un sentiment de sécurité pour le bébé, qu’il est bien difficile de transmettre si nous n’agissons pas selon nos propres convictions. Ceci est valable pour tout ce que l’on souhaite transmettre ou mettre en place auprès des enfants.
Comment aider les enfants à trouver « leur » sommeil ?
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La température de la chambre doit se situer entre 18° et 20°, et l’air ne doit pas y être trop sec
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Le lit doit être adapté à l’âge de l’enfant avec un matelas ferme
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Pas d’oreiller, de peluche, de couverture. Une gigoteuse ou un surpyjama suffisent si vous craignez qu’il n’ait froid
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Le silence total (particulièrement en journée) n’est pas nécessaire. Les bruits rassurent
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Le jour, laissez les volets ouverts pour lui apprendre à faire la distinction avec la nuit
À tout âge, on peut instaurer un « rituel » qui marquera clairement la transition entre le jour et la nuit et également la sieste. Il sécurisera l’enfant. Plus le rituel est instauré tôt dans la vie de bébé, mieux il s’y adaptera. Ce rituel permettra de réduire la stimulation et de privilégier la détente. Conditionné par sa régularité, un horaire stable, la répétition des mêmes gestes, des mêmes activités, il favorise l’endormissement.
La lecture, les discussions, les chansons, les câlins, sont des moyens d’apaisement qui permettent à l’enfant de se sentir en sécurité. Ils contribuent à faire de ce moment un temps agréable, détendu, serein, pour de bonnes nuits pour tous.
Ce rituel doit toujours avoir un même commencement et une même fin. Il ne doit pas dépasser 30 minutes, pour ne pas laisser d’espace à des rappels, des négociations, qui n’ont pas lieu d’être. Les derniers mots doux ne peuvent qu’aider l’enfant à faire de beaux rêves.
Les rêves et les cauchemars
Généralement, ils surviennent en deuxième partie de nuit (sommeil paradoxal). Cette phase est une période de mémorisation. Les rêves sont souvent liés aux évènements vécus dans la journée. Les cauchemars répétés peuvent être le signe d’une anxiété. Ce sont des émotions intenses. On peut en reparler avec l’enfant le lendemain.
Les terreurs nocturnes
Elles sont fréquentes chez les enfants. Il semble réveillé, il est agité, crie, sue tout en dormant. L’état est passager, avec un retour au calme rapide. Au réveil, l’enfant ne s’en souvient pas. Il ne faut pas le réveiller.
La tétine
Par son effet apaisant, la succion permet de ralentir le rythme cardiaque. L’enfant peut ainsi rentrer plus facilement dans la phase de sommeil. La difficulté intervient lorsque le bébé s’est habitué à avoir la tétine en bouche pour s’endormir. Elle devient un mode d’endormissement, si bien que lorsqu’il se réveille la nuit, s’apercevant qu’il ne l’a plus, il va logiquement la réclamer.
Pour que le bébé gère seul sa tétine, il faudra lui montrer le geste à faire. En lui mettant la tétine dans la main puis en amenant sa main à sa bouche. On peut également mettre une deuxième tétine dans le lit.
Un doudou ou pas de doudou ?
Le doudou permet à l’enfant de s’apaiser au moment des séparations. L’odeur, le contact le rassurent. Pour le bébé, ce lien d’attachement n’est pas conscient, c’est un lien sensoriel qui prolonge le contact avec la figure d’attachement. Certains enfants se l’approprient, d’autres moins. Il n’est donc pas indispensable si l’enfant ne l’adopte pas. En revanche, s’il adopte un doudou, il est prudent de l’avoir en plusieurs exemplaires.
Et le biberon la nuit ?
À partir de 6 mois, l’enfant n’a besoin que de 4 repas par jour. Il n’a donc plus besoin de biberon la nuit. Les pleurs la nuit ne signifient pas forcement que l’enfant a faim. Le faire boire trop distant sa vessie et contribue à fragmenter le sommeil (plus de pipi).
Il est important de dissocier les repas du sommeil. Si le biberon ou la tétée est un mode d’endormissement systématique, les réveils nocturnes risquent d’être difficiles à gérer.
Quelques livres et supports musicaux pour accompagner l’endormissent
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Au secours, un fantôme farceur ! (Orianne Lallemand)
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Il y a un alligator sous mon lit (Mercer Mayer)
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Bébés chouettes (Martin Waddell)
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À ce soir ! (Jeanne Ashbé)
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J’ai oublié de te dire je t’aime (Miriam Moss)
Supports musicaux
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Bruit de la mer, chants d’oiseaux (You Tube)
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Namaste Chillout Indian Yoga Music (You Tube)
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Retour to Now – Namaste Music (You Tube)
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Enhance Self Love Music (You Tube)