La lutte contre les organismes nuisibles est obligatoire de façon permanente dès leur apparition et ce, quel que soit le stade de leur développement et quel que soit les végétaux et autres objets sur lesquels ils sont détectés.
Au regard des enjeux sanitaires et des spécificités de ce nuisible, les propriétaires, syndics, gestionnaires de copropriétés, locataires sont tenus de prendre impérativement les mesures nécessaires pour éradiquer efficacement les colonies en cas de constatation de cocons de chenilles processionnaires en faisant notamment appel à une entreprise compétente en matière ou en réalisant des actions adaptées à la saison.
Quels sont les modes de traitement adaptés contre les chenilles processionnaires ?
- Lutte mécanique : Chaque année, dès que les nids tissés par les chenilles processionnaires sont visibles et avant qu’ils ne soient trop importants et urticants, ils seront supprimés mécaniquement à l’aide d’un échenilloir télescopique. Les cocons seront ensuite retirés et incinérés. Tout autre mode de destruction est proscrit. À cette occasion, il est impératif de prendre toutes les précautions nécessaires (port de lunettes, masque, pantalon, manches longues).
- Lutte biologique : Chaque année, un traitement annuel préventif de la formation de cocons pourra être mise en œuvre, dans les règles de l’art, sur les végétaux susceptibles d’être colonisés par les chenilles processionnaires. En outre, il pourra être fait appel à un traitement chimique homologué en appliquant toutes les règles de précautions s’y rapportant lors de l’épandage. Attention, la période de traitement varie en fonction de l’espèce.
- Mise en place d’eco-pièges : Avant fin février, l’installation de ces pièges autour des troncs d’arbres avant leur procession, permet d’éviter que les chenilles processionnaires descendent au sol. Cependant, ce dispositif n’est valable que dans le cas où l’arbre infesté contient au moins 10 cocons et peut présenter un risque pour le particulier lorsqu’il faudra changer le sac chaque année. En effet, ce dernier sera rempli des soies urticantes. Ce sac devra faire l’objet d’une incinération pour éviter tout risque sanitaire une fois la procession finie.
- Mise en place de nichoirs à mésanges : Plusieurs espèces d’oiseaux sont capables de s’alimenter de chenilles processionnaires, malgré les soies urticantes de ces dernières. Par exemple la mésange charbonnière et la mésange huppée sont des espèces françaises qui ont développé des adaptations pour passer outre cette barrière défensive. Ainsi, la mise en place de nichoirs à mésanges dans les zones à risque est un complément d’action favorable et régulera naturellement la prolifération des chenilles processionnaires dans les arbres infestés.
Quelles sont les précautions à prendre si vous repérez des nids ?
Très urticantes, ces chenilles peuvent occasionner des risques pour l’homme en cas d’exposition aux poils urticants (allergies, démangeaisons, toux, conjonctivites…), mais aussi des risques encore plus importants pour les animaux en cas d’ingestion.
Si vous repérez des nids de chenilles processionnaires, il est important de :
- Ne pas toucher les insectes
- Ne pas s’approcher du/des nid(s)
- A proximité d’arbres infestés, éviter de faire sécher le linge et laver les fruits et légumes cueillis.
- Eloigner les enfants et les animaux domestiques
- Proscrire tout balayage qui disperse les micro-poils volatiles urticants
- Prévenir les services de la ville
- Faire appel à une entreprise spécialisée
Comment réagir en cas d’exposition ?
- En cas de signes d’urgence vitale (détresse respiratoire, réaction allergique grave…) : appelez le 15 ou le 112.
- En cas d’autres symptômes (rougeurs, démangeaisons…) : appelez un centre antipoison ou consultez un médecin.
- En cas de suspicion d’exposition : prenez une douche et changez de vêtements.
- Si vos animaux sont touchés, consultez un vétérinaire ou appelez un centre antipoison vétérinaire.